L’autoportrait prosopagnosique

collage
Illustration de
Adam Zinzan

Les personnes atteintes de prosopagnosie, un trouble neurologique rare, voient parfaitement les visages, mais elles sont incapables de les différencier. Elles ne parviennent pas à traiter les informations émanant des éléments qui composent un visage et à l’associer à la personne. Elles peuvent même ne pas reconnaître leur propre visage. Pour identifier leurs proches, elles s’attachent alors à d’autres détails comme l’odeur, la voix, l’attitude, la démarche.

Répondre à la question fondamentale de l’autoportrait, « Qui suis-je ? », implique pourtant souvent de faire appel à la singularité des traits de son visage. Après tout, les méthodes d’identification légales, judiciaires ou personnelles recourent presque toutes à des documents avec des photos qui ne montrent que la tête et les épaules : passeport, photo d’identité judiciaire, album de famille, profil Facebook, etc.

Sous forme d’une liste dont la majorité des propositions commenceraient par « je + [verbe conjugué] », écrivez un autoportrait (le vôtre, ou bien celui d’une personne fictive) qui, sans s’attacher au visage, rend compte du caractère et des affects d’un sujet.

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